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19-12-2023

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Le chanvre dans la construction

 

Construire en chanvre

http://www.construction-chanvre.asso.fr/ 

Construire en chanvre en Europe

http://www.sur-le-champ.com/chan_constr.html  

Isoler en chanvre - dallage, enduits, isolant phonique 

http://www.isochanvre.com/  

Aube une revue encylopédique qui propose des solutions aux défis que traversent nos sociétés 

http://www.laplumedefeu.com/ 

SwissHempShop le spécialiste pour les produits de chanvre sur Internet 

http://www.swisshempshop.com/cannabis/chanvre/ 

 

  Bungalow en chanvre 

http://www.medecines-douces.com/impatient/281sep01/chanvre.htm 

 

Le chanvre

LE MONDE 2003

Papier, murs, tissus, emballages et tableaux de bord, le chanvre sert à tout... et aussi à fumer des joints. Jadis familière, cette plante devenue suspecte a failli disparaître. Elle a trouvé de nouveaux promoteurs.

"Le chanvre, c'est une vieille tradition dans le pays nantais. Pendant des siècles, nos ancêtres l'ont cultivé pour fabriquer les cordages et les voiles de leurs navires, des vêtements, des sacs, du papier, des toiles, et mille autres choses... A l'automne, la récolte du chanvre, puis l'extraction de la fibre mobilisaient les villages pendant des jours et des nuits. Ensuite, on organisait les fêtes les plus folles de l'année, car l'odeur du chanvre tourne la tête des filles..." Jean-Claude David, 53 ans, ancien militant du Larzac, syndicaliste paysan et maraîcher "bio", habite Saint-Julien-de-Concelles (Loire-Atlantique), dans une ferme qu'il a construite de ses mains. Sur le buffet du salon, il a posé une photo : "Elle a été prise par mon père, en 1952. Le garçonnet, c'est moi, dans! les bras de ma grand-mère. Et juste derrière, c'est grand champ de chanvre. Mon père en a cultivé jusqu'à la fermeture des filatures d'Angers".

 

Comme partout en Europe, la culture du chanvre sur les bords de Loire a rapidement décliné au cours du XXe siècle, face à la concurrence des fibres synthétiques. Mais sa disparition presque totale a aussi une autre cause : le chanvre de nos campagnes et le cannabis sont une seule et même plante, cannabis étant le mot latin signifiant "chanvre". A l'état sauvage, toutes les variétés de chanvre contiennent du THC (tetrahydrocannabinol), la substance psychotrope tant appréciée des fumeurs de joints.

 

Les lois interdisant de fumer du cannabis ont entraîné dans tous les pays occidentaux une désaffection générale pour la culture du chanvre : cette plante familière était soudain devenue suspecte, subversive, et presque exotique, car elle avait changé de nom. La France est l'un des seuls pays d'Europe à avoir maintenu une production, surtout pour fabriquer du papier à cigarette. Les fumeurs de tabac fument ainsi du cannabis, sans le savoir ! Pour éviter les ennuis avec la justice, la Fédération nationale des producteurs de chanvre (FNPC), installée au Mans, a développé des variétés de semences à très faible teneur en THC, donc sans effet psychotrope. Aujourd'hui, la loi autorise la culture de chanvre contenant moins de 0,2 % de THC.

 

Grâce à ses décennies de recherches, la FNPC possède un quasi-monopole à l'échelle européenne sur la vente de semences "licites". En outre, les cultivateurs n'ont pas le droit de conserver les semences qu'ils produisent et doivent se réapprovisionner chaque année auprès de la FNPC. Si un seul pied de chanvre à forte teneur en THC pousse quelque part, il peut, à 30 kilomètres à la ronde, polliniser des champs de plantes "licites". Pour assurer le respect de la loi, l'administration a mis en place un système contraignant de contrôles, de prélèvements et d'analyses.

 

De fait, en France, la production de cette plante reste une aventure. En 1996, Jean-Claude David décide de produire de la "piquette", boisson traditionnelle appréciée par la clientèle des boutiques d'aliments bio. Il se lance dans la fabrication de "frênette", à base de frêne, puis d'"ortillette", faite avec de l'ortie. Un jour, il a l'idée de faire de la piquette de chanvre : "J'ai planté du chanvre sur une de mes parcelles, et j'ai inventé la "chanvrette". Pour décorer mes bouteilles, j'ai fait imprimer des étiquettes avec une belle feuille de chanvre." Or la feuille de chanvre est aussi le symbole international des militants de la dépénalisation du cannabis.

 

Aussitôt, les ennuis commencent : convocation à la brigade des stups de Nantes, perquisition de la police judiciaire (PJ) de Rennes, visite de la répression des fraudes, enquête des douanes, démontage de son stand au Salon de l'agriculture. "Tous leurs tests montrent que mon produit ne contient pas de THC, assure M. David, ils veulent surtout m'obliger à supprimer la feuille de chanvre de mon étiquette et à changer le nom." Mais l'agriculteur, qui a l'habitude d'affronter les autorités, tient bon. En 2002, il a produit 50 000 litres de chanvrette et s'est lancé dans l'exportation vers l'Europe du Nord. Là-bas, sa boisson s'appelle "Kannab-Fizz".

 

Le chanvre est à la mode chez les agriculteurs proches de la mouvance écologiste. A Chauvé, à 40 kilomètres de Nantes, Hubert Morice, président de la section bio du Centre de valorisation du milieu rural (Civam), a créé un "groupe chanvre" rassemblant une quinzaine d'exploitants. "Le chanvre, explique-t-il, est un superoutil pour relancer une agriculture durable et équilibrée : si on s'y prend bien, on peut le cultiver sans désherbants, ni pesticides, ni insecticides, ni fongicides. En plus, il régénère les sols."

 

Hubert Morice a choisi la filière du béton de chanvre (mélange de chaux et de chanvre) pour la construction et l'isolation des bâtiments : "Une maison en béton de chanvre est 15 % plus chère qu'une maison ordinaire, mais c'est un matériau sain, léger, durable." De même, à Trémargat, dans les Côtes-d'Armor, un groupe d'artisans et de cultivateurs a créé la société Kana-Breizh, qui fabrique des matériaux de construction à base de "chanvre éthique", cultivé selon des méthodes respectueuses de l'environnement. Kana-Breizh a aussi renoncé aux subventions européennes, pour tenter de lancer une économie rurale hors du cadre de la PAC.

 

Tous sont persuadés que la demande va exploser dans les années à venir, car les industriels redécouvrent les produits à base de cette plante, notamment les huiles et les textiles. C'est ainsi qu'Armani fait depuis peu des costumes en toile de chanvre. Et les ingénieurs inventent sans cesse de nouveaux usages : les tableaux de bord des nouvelles Mercedes et BMW sont en plastique composé en partie de chanvre, léger, peu inflammable et recyclable ; des fabricants de bateaux, d'emballages et d'électroménager se lancent aussi dans la plasturgie à base de chanvre et dans la laine de chanvre.

 

En attendant, les obstacles s'accumulent pour les petits exploitants. En septembre 2002, en pleine période de récolte, Kana-Breizh a subi six contrôles de six administrations différentes. A Chauvé, Hubert Morice a dû planter ses semences sur un terrain éloigné de la route : "Sinon, les jeunes de la région viennent se servir, car avec ou sans THC, les fleurs ont le même aspect. Et les gendarmes ne sont pas loin derrière."

 

Pourtant, la difficulté semble presque lui plaire : "Pour simplifier, je me sens proche de José Bové. J'ai participé à la destruction d'OGM et connu les bagarres et les gardes à vue. J'ai l'habitude du front, je n'aurai pas peur de me battre pour réhabiliter le chanvre, même s'il n'a pas la cote chez les flics."

 

Par ailleurs, la culture de chanvre s'accroît dans d'autres régions, sur des bases plus classiques. A Bar-le-Duc, la coopérative des Chanvrières de l'Aube regroupe 330 agriculteurs, cultivant 6 000 hectares, et possède une usine de transformation. A ce jour, elle vend 90 % de sa fibre aux fabricants de papier à cigarette, mais démarche activement les nouveaux marchés.

 

Officiellement, les producteurs de chanvre industriel ne veulent pas entendre parler du chanvre à fumer. Ils refusent tout contact avec les militants de la dépénalisation du cannabis, qui se sont mis à vendre des objets à base de chanvre "licite" pour créer l'amalgame dans l'esprit du public. Pourtant, le destin du chanvre "utile" et celui de son cousin "récréatif" restent liés.

 

Le second producteur européen de chanvre industriel est l'entreprise néerlandaise Hemp-Flax, qui cultive 2 300 hectares à Oude Pekela, dans le nord du pays, et possède une usine de transformation. Son patron, Ben Dronkers, siège aux côtés des grandes entreprises du secteur au sein de l'Association européenne du chanvre industriel (EIHA). Mais, aux Pays-Bas, Ben Dronkers est surtout connu comme le patron de la société Sensi-Seeds, qui vend des graines de cannabis aux fumeurs et aux revendeurs désireux de faire pousser leur propre récolte. Dans sa jeunesse, Ben Dronkers a passé plusieurs années au Moyen-Orient, où il partagea la vie des producteurs de chanvre. Lorsqu'il rentre aux Pays-Bas, il rapporte des semences, puis crée un atelier pour développer des variétés possédant un très fort taux de THC.

 

Aujourd'hui, les techniciens de Sensi-Seeds réussissent à produire des semences quatre fois par an tout en préservant leur qualité originelle, grâce notamment aux nouveaux procédés de clonage des plantes par culture de tissus. En 2002, Sensi-Seeds a gagné près de 4 millions d'euros. Pour la vente au détail, la société possède une boutique et un coffee shop installés au cœur du quartier chaud d'Amsterdam. Pour la vente en gros et par correspondance, elle édite un catalogue multilingue et possède des sites Internet de vente et de promotion.

 

Juste à côté de sa boutique, Ben Dronkers a créé le célèbre Musée du haschich, de la marijuana et du chanvre, qui propose aux touristes un parcours pédagogique expliquant les usages de cette plante à travers les âges. Il est en outre copropriétaire des coffee shops Sensi-Smile à Rotterdam et de l'hôtel Sensi-Paradise, situé dans une île thaïlandaise.

 

Assis à la terrasse de son coffee shop, Ben Dronkers fume un peu de cannabis, en sirotant un verre de vin suisse parfumé au chanvre. Les passants le saluent, c'est une personnalité dans le quartier : "Je prends le temps de vivre, j'ai 53 ans, mes cinq enfants travaillent avec moi dans le chanvre. Ils vont poursuivre ma mission." Tout en militant pour la dépénalisation du cannabis, Ben Dronkers s'intéresse depuis longtemps au chanvre industriel. Il est aujourd'hui persuadé que, à elle seule, cette plante exceptionnelle peut résoudre tous les problèmes de pollution et d'épuisement des ressources naturelles : "La fibre de chanvre permettrait de produire tout le papier dont le monde a besoin, en évitant la déforestation ; grâce à sa pousse très rapide, il pourrait fournir la matière première pour un biocarburant capable de remplace! r le pétrole tout en produisant de l'oxygène ; sa graine riche en protéines pourrait subvenir aux besoins nutritionnels du tiers-monde - sans parler de ses vertus médicales... Le chanvre pourrait sauver la planète."

 

DÈS 1989, il se renseigne sur la production de semences à faible taux de THC et découvre qu'elles ont presque disparu du continent européen. L'un des derniers endroits où l'on peut s'en procurer est la FNPC du Mans, dont les affaires ne marchent pas très fort. Il décide alors de lui venir en aide : "En trois ans, j'ai dû acheter aux Français 27 tonnes de semences, et j'en ai revendu à peine 200 kg, car il n'y avait pas de marché. Mais ça m'était égal, mon but était de préserver cette ressource unique en Europe." Ben Dronkers est convaincu que, à cette époque, il a sauvé la FNPC de la faillite.

 

En 1994, il se lance à son tour dans la production de chanvre industriel et crée Hemp-Flax. Il rachète une fabrique de carton à Oude Pekela, qu'il transforme en usine de défibrage, puis passe des contrats avec les agriculteurs de la région. Pour ses semences, il s'adresse bien sûr à la FNPC. Or, entre-temps, le ministère de l'agriculture français a découvert la personnalité et le parcours du patron de Hemp-Flax, et décide d'empêcher cette vente. Pourtant, la FNPC saura à son tour se montrer solidaire de son client providentiel : elle passe outre aux injonctions et effectue la livraison.

 

Dès son installation, Hemp-Flax investit dans la conception et la fabrication de machines spécialement adaptées à la culture du chanvre, dont elle détient les brevets. Ses laboratoires mettent au point une nouvelle variété de semence à moins de 0,2 % de THC, mais mieux adaptée au climat des Pays-Bas. Ils viennent de la faire homologuer par les autorités européennes et s'apprêtent à la commercialiser.

 

Aujourd'hui, Hemp-Flax emploie une quarantaine de personnes et fait travailler 160 agriculteurs. Elle vient de racheter Hemp-Ron, son seul concurrent néerlandais, ainsi qu'une imprimerie et une usine de défibrage installée près de Berlin :"Les Allemands seront bientôt de gros acheteurs, car ils sont sensibles aux arguments écologiques. En plus des plastiques, les équipementiers travaillent sur un projet de plaquettes de frein à base de chanvre."

 

Pourtant, Hemp-Flax reste fortement déficitaire et survit grâce au soutien financier de Sensi-Seeds. A Oude Pekela, l'usine de défibrage abrite aussi un entrepôt de semences à haute teneur en THC appartenant à Sensi-Seeds, ainsi qu'un atelier d'emballage : "J'ai déjà investi 15 millions d'euros dans Hemp-Flax, je vais continuer. J'ai fait fortune grâce à Sensi-Seeds, mais je n'ai pas besoin de tout cet argent, alors autant le dépenser pour une vraie cause. Quand il s'agit de sauver la planète, conclut-il en roulant un nouveau joint, on ne compte pas."

Yves Eudes   © Le Monde 2002

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La construction à base de chanvre

 

Source: http://www.chanvre-info.ch/info/fr/    

 

Des siècles durant, le chanvre (cannabis sativa) a accompagné l'homme dans sa vie courante. Qui sait que pendant des siècles le chanvre était une matière de première nécessité dans la vie de tous les jours. 25'000 applications sont possible et sans doute plus encore en employant chaque composant de la plante, le potentiel du chanvre est sans limite. On peut choisir l'application désirée :

  • toute la plante:

    • agriculture

    • médecine

  • les fibres:

    • textiles et cordages

    • papier

  • la chènevis (la graine):

    • alimentation

    • cosmétique

    • peintures et vernis

    • résine plastique

  • la chènevotte:

  • construction

  • plastiques

Les cordages et les voiles de Christophe Colomb étaient en chanvre ; le chanvre était utilisé pour s'habiller, pour manger, pour faire du papier et des centaines d'autres usages jusqu'au remarquable progrès en médecine : de nos jours le chanvre nous livre ses secrets. Il y a dix ans, le chanvre connaît un renouveau étonnant et bien mérité. Aujourd'hui avec tous nos problèmes d'environnement le chanvre arrive en matière écologique à 100% et mérite toute notre attention.

Ce qui nous intéresse pour l'instant c'est l'usage du chanvre dans le domaine de la construction. Plusieurs pays montrent un intérêt croissant dans les usages du chanvre en construction. Aujourd'hui l'écologie fera peut-être que cette plante retrouvera sa place dans notre vie de tous les jours.

 

La chènevotte

Les isolants thermiques et phoniques sont préparés à partir du chanvre - matière végétale et naturelle: la chènevotte. De la paille de chanvre, la chènevotte est extraite du chanvre par défibrage mécanique sans aucun procédé chimique. Les capacités d'isolation et sa faible densité sont deux qualités de la chènevotte. Celles-ci sont essentiellement dues aux caractéristiques morphologiques de la chènevotte constituée de vaisseaux parallèles dans lesquels circule la sève de la plante. La plante étant récoltée à maturité les sèves se sont retirées laissant la place à de l'air. C'est ce qui confère aux particules de chènevotte leurs qualités d'isolation et de densité.

La chènevotte va devenir un matériau d'isolation. La pétrification à froid (procédé exclusif et breveté) va permettre de la rendre résistante à l'eau et au feu. Entièrement naturel ce procédé nécessite peu d'énergie et n'emploie pas de produits chimiques de synthèse. Les Américains, toujours à la recherche de produits " rentables ", estiment à présent que les panneaux d'agglomérés/chanvre sont de meilleure qualité (résistance, isolation, porosité) par rapport aux agglomérés/bois et ils coûtent nettement moins cher.

 

La construction

Le chanvre pour la construction est composé de chènevotte dépoussiérée préparé sans recevoir aucun traitement physico-chimique. Ce produit se réserve particulièrement à la préparation de mortier avec des liants à base de chaux. Ainsi elle garantit la protection de la chènevotte. On ne doit pas employer le chanvre de construction comme isolant en vrac. La chènevotte brute pouvant être par ses capacités d'absorption une source de désordre.

Le chanvre pour l'isolation, est fait de chènevotte dépoussiérée, calibrée, ignifugée, qui reçoit ensuite un enrobage de sels minéraux qui permet de valoriser ses qualités dans l'isolation (pouvoir isolant élevé, inertie thermique, densité très faible). L'isolation à base de chanvre d'isolation peut se faire en épandage manuel qui est simple et efficace, par exemple pour l'isolation dans les planchers ossature bois et dans les combles perdues ou utilisables.

Le matériau d'isolation appelé " Isochanvre " (marque déposée) est préparée par Chènevotte Habitat. La pétrification va permettre d'obtenir deux categories d'Isochanvre : l'Isochanvre d'isolation et l'Isochanvre de construction différencié selon leur utilisation. En effet, pour les cloisons, planchers, etc l'Isochanvre d'isolation sera approprié ; l' Isochanvre de construction (qui est toujours un matériau d'Isolation) sera utilisé avec des liants tels que la chaux naturelle ou le sable; celui-ci conviendra plus pour les dallages et les murs.

 

On l'utilise pour la rénovation, la construction neuve et en production de bétons légers isolants pour la réalisation de tout travail de maçonnerie non-porteuse nivellement de plancher, dalles isolantes sur terre-plein ou en étage, remplissage de colombages, banchage sur structure bois, isolations toitures, combles, doublages de mur. Ce produit nous apporte une économie d'énergie, un confort acoustique, une construction saine qui " respire " - voici les qualités de ce produit végétal naturel.

 

L'Isochanvre s'utilise de deux manières: tel quel, comme matériau d'isolation (par exemple entre deux cloisons) ou mélangé à un liant (chaux naturelle ou sable), il peut être travaillé à la truelle ou peut alors être coulé dans des coffrages. Il est un excellent isolant acoustique et thermique, tout en évitant la condensation. Il est imputrescible, ininflammable, naturellement fongicide et n'est pas comestible pour les rongeurs et les insectes. Il vieillit bien tout en gardant ses précieuses propriétés. Autrement dit, ce matériau à demi végétal et à demi minéral associe les avantages du bois et du ciment sans aucun de leurs inconvénients respectifs.

Les sous-couches de chapes flottantes, composées de chènevotte enrobées de bitume naturel qui assure ainsi la liaison et le blocage sans aucun adjuvant au fur et à mesure de la mise en oeuvre. Le produit est étalé sur le sol, mis à niveau par réglage et mis en place par un léger damage. Sur le tapis obtenu on réalise une chape flottante en intercalant une couche de désolidarisation. Cela permet en une seule opération de répondre aux exigences d'une sous-couche de chape flottante (désolidarisation du plancher et de la chape, mise à niveau des sols, isolation thermique et phonique).

 

Isochanvre: "éco-produit à 100%"

L'isochanvre est aussi un matériau intéressant car il possède les propriétés d'un "eco-produit" à 100% grâce à : son origine il est issu d' une plante annuelle, sa fabrication: non polluante, procédé ne demandant aucun produit chimique de synthèse, son conditionnement, son transport, son usage: économie de chauffage, sa tenue dans le temps, sa réintègration dans la nature: il se réintègre dans le circuit biologique sans générer de pollution. L'isochanvre a d'ailleurs été sélectionné produit de I'environnement par le Ministère du Logement à Batimat 1993. L' isochanvre possède donc de nombreuses qualités d' isolant avec des avantages en plus. Un bon avenir lui est envisageable.

 

Alternative au bois

La demande de produits composites tels que les agglomérés ou les bois pressés est en pleine expansion. Le chanvre peut être une excellente substitution au bois. La Washington State University a demandé au Wood Composite Laboratory de tester le chanvre pour son utilisation dans les panneaux de moyenne densité. Les résultats ont démontré que le chanvre est deux fois plus résistant que le bois. Des recherches sont également en cours pour trouver des alternatives à l'utilisation des liants toxiques, comme les formaldéhydes, par des dérivés de l'huile de chanvre. La Pologne et d'autres pays de l'Est sont, pour le moment, les principaux fabricants de ces nouveaux matériaux.

Les chapes sont réalisées en matériaux humides ou secs. Par ces caractéristiques ce produit est particulièrement adapté aux exigences et aux spécificités des chapes sèches et des travaux de rénovation. Sa mise en œuvre est simple, permet de supprimer l'humidité et assure une totale stabilité à n'importe quel revêtement de sol pour un coût très raisonnable.

 

Peintures et vernis

Dans les années 1930, l'huile de lin et l'huile de chanvre faisaient partie des peintures, résines, laques et vernis. Les produits pétroliers bon marché arrivèrent sur le marché et ont remplacés les produits naturels pour la peinture et les vernis. Tous ces produits synthétiques étaient meilleur marché, les peintures et les vernis à base de chanvre ne réapparaîtront pas sur les marchés de grande distribution. Il existe depuis peu, dans les boutiques " Hanf Haus ", en Allemagne, des peintures, des vernis ou des pastels à l'huile de chanvre.

 

Plastiques

Aujourd'hui, la majorité des plastiques sont composés à base de produits pétroliers. Toutefois, les premiers plastiques furent produits à base de végétaux, spécialement à base de cellulose de maïs. En 1941, Henry Ford a même employé le chanvre pour la construction d'une voiture " végétale ". Sa carrosserie et les pare-chocs étaient en chanvre, en sisal et en paille de blé.

Le chanvre peut servir à la fabrication de plastiques biodégradables; il s'emploie de trois manières différentes :

1. A partir de la chènevotte on peut obtenir des emballages de Cellophane (Cellophane - hydrate de cellulose -, universel jusque dans les années 30).

2. La chènevotte peut être mélangée dans 50% chanvre (ou kenaf) et 50% de plastique recyclé pour la création de produits moulés.

3. une résine plastique de qualité peut être obtenue par polymérisation de l'huile.

Dans le futur tous ces produits demanderont des recherches et des développements plus poussés avant qu'une concrète existence soit possible sur le marché.

 

Dernières nouvelles

L'entreprise Mercedes-Benz fait des recherches sur l'usage de la fibre de chanvre pour remplacer la fibre de verre dans la production de pièces en plastique. D'autres fibres naturelles comme le lin ont déjà fait l'objet d'études, mais l'Allemagne autorisant , depuis 1996 la culture du chanvre à des fins industrielles, celui-ci s'est imposé par sa rigidité et sa possibilité d'être cultivé sans pesticide. Depuis 1991 la firme recherche des alternatives à la fibre de verre (difficile à recycler).

Sa filiale brésilienne de Sao Paolo a fait figure de pionnière en utilisant de la fibre de cocotier dans ses camions (d'après "News about hemp" d'Ecolution). Dans les années cinquante, la firme turque Anadol de Bursa construisait une voiture dont la carrosserie faisait le délice des chèvres quand le véhicule était abandonné dans la nature après des années de service (cette carrosserie était-elle faite de fibres naturelles comme le chanvre ?).

 

Références

Chevenotte Habitat

France Périer et Francis Aujames

Le Verger

F-72260 René

Tél.: +33 243 97 45 18

 

La Chanvrière de l'Aube

rue du Général de Gaulle

F-10200 Bar-sur-Aube

http://www.marisy.fr/chanvriere/ 

 

Canosmose

Yves Khün et Dominique Sahli

Ferme de La Tuilière

F-26560 Montfroc

Tél: +33 492 62 00 74

 

Nature et Habitat

95, mas des gardies

BP 4054 / 30001 NIMES Cedex 5

tel. 33 04 66 64 22 74

 

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