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19-12-2023

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Autonomie en eau de la maison

 

Extrait article paru dans maison et nature n°11 « l’autonomie en eau de la maison sans pollution est désormais possible » par J Orszagh.

Actuellement, plus de 4.500 familles belges boi­vent l'eau de pluie depuis des années et plus de 400 ne produisent plus d'eaux vannes et épu­rent leurs eaux usées sans la moindre nuisance pour l'environnement.

 

La prise en charge individuelle de toute la probléma­tique de l'eau peut donc être faite avec beaucoup d'efficacité. Cependant toute démarche individuelle pragmatique et efficace pour la gestion de l'eau se heurtera à la législation actuelle. Ceux qui ont opté pour la «santé autrement» connaissent déjà cette con­trainte, et les médicaments et soins médicaux non conventionnels ne sont pas, ou beaucoup moins, remboursés par la sécurité sociale que les soins mé­dicaux classiques. 

De même, grâce à une gestion pragmatique de l'eau dans la maison, on aura le plaisir de ne pas puiser dans les réserves hydriques et de ne pas polluer l'en­vironnement. Mais il faudra s'armer de patience pour surmonter les tracasseries administratives et être prêt à payer pour la pollution des autres...

 

Les vrais besoins en eau potable de qualité

Même si l'on devait cesser toute pollution agricole -ce qui est illusoire- il faudrait attendre 10 à 30 ans pour voir les premiers signes d'amélioration des ré­serves souterraines d'eau «potabilisables». De sorte que la dégradation lente de ces ressources amènera la mise en route de techniques de plus en plus lour­des et coûteuses pour fournir une eau de qualité. Devant une telle perspective, afin d'éviter des dépen­ses exorbitantes, il faut poser les bonnes questions : Quelle est la quantité d'eau potable dont un homme a besoin par jour ?

 

Quelle est la qualité minimale de l'eau réservée aux usages non alimentaires ?

Voici quelques éléments de réponses :

Sur les 120 à 180 litres d'eau consommée par per­sonne par jour, il n'en faut que 3 de qualité alimentaire. De ces 120 à 1801itres d'eau, 43 litres passent parles chasses des W-C.

Pour les usages non alimentaires, nous avons surtout besoin d'eau douce, c'est-à-dire peu calcaire et peu chargée en sels minéraux. Elle doit être inoffensive en cas d'absorption acci­dentelle de petites quantités.

D'où cette autre question : faut-il rendre potable, à grands frais, 120 à 180 litres d'eau pour n'en consommer que 3 à des fins alimentaires ?

Si l'on pouvait couvrir, au départ d'une source alternative, les besoins en eau de haute qualité alimentaire de la population, soit 5 à lO litres par jour et par personne, on pourrait distribuer de l'eau de qualité «inoffensive» à des fins sanitaires pour un prix tout à fait dérisoire, même à partir de ressources polluées. Ce serait une option plus raisonnable que de vouloir appliquer les techniques les plus chères pour faire de l'eau potable au départ d'une ressource naturelle polluée et de l'envoyer dans les toilettes!

 

L’eau de pluie, une solution durable pour l'eau alimentaire

La technique domestique pour rendre potable le contenu d'une citerne d'eau de pluie est bien au point (i) et décrite, entre autres, dans le mensuel La Vie Naturelle, n° 80, février 93, p. SO­56 : La pluie, l'eau pure des nuages, et dans le n° 139> juin 98, Une eau potable ou biocompatible ? L'utilisation la plus ra­tionnelle et la plus économique de cette ressource est d'en faire son eau potable.

Même en ville, 2 à 3m2 de toit et une citerne de 200 litres suffi­sent pour couvrir les besoins en eau alimentaire d'une personne. En dépit de la pollution atmosphérique, la qualité de l'eau de pluie traitée et filtrée est comparable aux meilleures eaux en bouteille. Son prix de revient est de l'ordre de O,O1F par litre, compte tenu de l'amortissement de l'installation. Avoir une eau de cette qualité au robinet de la cuisine est un facteur de con­fort.

 

Dans une maison familiale L'eau sanitaire, c'est aussi de la pluie:

Avec une pluviosité annuelle de 750mm, comme en région parisienne, par exemple, une famille habitant dans une maison de 10 x l0 m, soit 100 m' au sol, équipée d'une citerne de 14 m2, dispose d'environ 200 litres d'eau de pluie par jour. Lorsqu'on a supprimé le W-C à chasse, grand consommateur d'eau, cela peut suffire pour couvrir les besoins d'un ménage de trois à quatre personnes.

À partir de la citerne, après filtrage approprié, on obtient une eau très douce, peu minéralisée et très pure. La consommation de savon et des détergents pour les différents usages chute par rapport aux ménages utilisant l'eau de ville, souvent dure. La douceur naturelle de l'eau de pluie assure un confort sani­taire unique : quand on a l'habitude de se laver dans de l'eau de pluie, le contact avec l'eau de ville devient désagréable, surtout pour se laver les cheveux.

 

Et la pollution atmosphérique ?

Cette question revient souvent quand on parle de la valorisation domestique de l'eau de pluie. Il est facile de faire peur au public en parlant de staphylocoques, streptocoques, cadavérine, pu trescine et autres indé­sirables, mais il vaut mieux savoir au moins deux choses:

la désinfection présente toujours un risque grave à long terme pour la santé ;

il est plus facile d'élimi­ner par simple filtration les micro-organismes indésirables d'une eau que d'en modifier la composition chimi­que... qui est proche de l'idéal dans le cas d'une eau de citerne.

Les informations véhi­culées à ce sujet par les techniciens des grandes sociétés d'eau doivent être considérées com­me des informations à caractère commercial pour contrecarrer la concurrence poten­tielle que représente la valorisation de l'eau de pluie. Le jour où le public comprendra les avantages de cette valorisation, ce sera la fin du monopole des fournisseurs d'eau!

Sans entrer dans les détails techniques et analytiques déjà pu­bliés (i), il suffit de préciser que l'eau contenue dans une citerne correctement conçue et gérée contient beaucoup moins de substances indésirables que la majorité des gisements d'eau potable exploités par les sociétés de distribution.

 

Cependant il vaut mieux renoncer à l'eau de pluie en cas de crainte prononcée des bactéries et microbes.

L'expérience montre que des personnes inquiètes ayant con­sommé pendant longtemps de l'eau de pluie tombent malade le jour où elles apprennent l'origine de l'eau, même si l'analyse montre qu'il s'agissait d'une eau conforme aux normes légales de potabilité.

Comment réaliser son système de valorisation d'eau de pluie ?

La première étape, pour réaliser une telle installation, consiste à bien se renseigner et à trouver les rares fournisseurs qui con­naissent la valorisation intégrale de l'eau de pluie.

 

Car bien que techniquement très simple, elle ne s'improvise pas, et malheureusement, très peu d'installateurs connaissent réellement les fondements scientifiques de cette démarche.

Quand un spécialiste conseille d'employer la désinfection chi­mique, notamment par le chlore ou par une lampe à ultraviolets pour faire de l'eau potable, ou d'utiliser l'eau de pluie pour la chasse du W-C, les lessives et l'arrosage du jardin, on peut être certain qu'il les ignore !

 

C'est surtout lors de la construction qu'il faut prévoir la récupé­ration de l'eau de pluie. Après coup, les investissements sont plus élevés.

 

Quelques points importants La capacité de la citerne doit être en rapport avec la superficie au sol de l'habitation. Il faut prévoir environ 14m' de citerne pour 100m' au sol. C'est l'investissement le plus important. Le matériau de la citerne doit être du béton ou de la maçonne­rie. Ne jamais utiliser du plastique ou du métal. De plus, elle doit toujours être enterrée. Pour le revêtement du toit, il faut éviter les matériaux plasti­ques car ils confèrent à l'eau une odeur difficile à éliminer. Attention, sur un toit végétal il n'est pas possible de récupérer l'eau de pluie.

 

Pour une autonomie complète, on compte en moyenne 60m2 de surface de captage par personne. En cas d'adoption d'une toilette sèche, cette valeur peut être ramenée à 40, voire 30m2. Quand la superficie du toit est insuffisante pour couvrir la tota­lité des besoins du ménage, on réservera l'eau de pluie pour les usages les plus nobles: alimentation, boisson, hygiène person­nelle, vaisselles, lessives.

L'eau de ville de moindre qualité servira alors pour la chasse du W-C, l'arrosage du jardin, divers nettoyages, etc.

 

Il ne faut pas dédoubler les canalisations dans la maison. Puisqu'il est rigoureusement interdit d'interconnecter les con­duites d'eau de ville avec celles de l'eau de pluie - même l'ali­mentation du circuit d'eau chaude sanitaire au départ de la citerne et celle de l'eau froide par l'eau de ville n'est pas auto­risée - toute la maison sera raccordée à la citerne.

En cas de sécheresse prolongée, on peut introduire un peu d'eau de ville dans la citerne à l'aide d'un tuyau d'arrosage bran­ché sur un robinet placé à la sortie du compteur d'eau, en atten­dant le retour de la pluie. Les économies d'eau réalisées par la suppression des W-C à chasse permettent dans la majorité de cas de se passer de l'eau de ville.

Cependant il vaut mieux renoncer à l'eau de pluie en cas de crainte prononcée des bactéries et microbes.

L'expérience montre que des personnes inquiètes ayant con­sommé pendant longtemps de l'eau de pluie tombent malade le jour où elles apprennent l'origine de l'eau, même si l'analyse montre qu'il s'agissait d'une eau conforme aux normes légales de potabilité.

 

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