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18-12-2023

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Baraques Algeco: la construction modulaire

 

Algeco, N°1 européen et français de la Construction Modulaire, est devenu un acteur incontournable sur le marché de la location opérationnelle 

http://www.algeco.fr/

 

Transit-City est un programme de réflexions prospectives sur la ville et les modes de vie.

  • Le programme Transit-City a pour ambition de jeter des passerelles entre des domaines aussi divers que l'urbanisme et le marketing, la grande distribution et la sociologie, la promotion immobilière et le transport.

  • Ce programme est né de la volonté de décloisonner la réflexion prospective en réunissant régulièrement des acteurs de la ville venant d'horizons très différents (immobilier, transport, commerce, architecture, design, histoire de l'art...) qui n'ont bien souvent pas l'occasion de se rencontrer pour échanger.

  • Le programme Transit-City est animé par François Bellanger, qui à la tête de TRANSIT Consulting conduit depuis plusieurs années déjà, des chantiers de réflexion prospective pour de grandes entreprises, et dont une partie des travaux a été publiée chez différents éditeurs.

http://www.transit-city.com/ateliers/ 

contact@@@vtransit-city.com / Transit - 46A rue Raymond Losserand 75014 Paris  

 

Gamme 3000: Modèles de 10 à 26 m2, disponibles en location.: Le système de conception du produit permet de multiples possibilités d'assemblage (décrochements, panachage de plusieurs modèles), des surfaces évolutives, un montage et démontage facile, une expédition colisée. Une large gamme de panneaux interchangeables (panneau fenêtre, panneau porte, baie vitrée, panneau découpé pour climatiseur, fenêtre double...) permet une infinité de combinaisons.

Gamme 7000: Modèles dernière génération, assemblables à l'infini et superposables sur 3 niveaux (R+2).Esthétique nouvelle : coloris modernes "ton sur ton", ossature gris clair, revêtement extérieur des panneaux de façade en tôle gaufrée prélaquée grise, menuiseries aluminium laqué blanc.

 

Le 23 juillet 2001, dans un village de la France de l'Est, est arrivée une tribu d'archéologues et d'archéologuesses qui a établi son campement au bord du CD 37, entre Moissey-l'Ermitage et Frasne-les-Meulières. Ils avaient des "lottes" (roulottes sans roues) qu'ils ont fait livrer sur place par une entreprise spécialisée. Ces lottes (roulottes sans roues) ont été fabriquées il y a plus de 50 ans par la maison Algéco, qui s'occupait de l'hébergement de la main d'œuvre algérienne invitée en quantité par la France au lendemain de la dernière guerre mondiale.

http://www.moissey.com/ArkeoMan.htm

 

 

 

 

La revanche d'Algeco

LE MONDE 01.07.03

 

La célèbre baraque de chantier compose désormais des constructions durables pour les entreprises et convoite le marché de l'habitat.

Il est des noms de marque qui se portent tel un fardeau, auxquels collent comme de la glu des images pas vraiment reluisantes, impropres à susciter le moindre attendrissement. Dans le genre, Algeco constitue un archétype, un spécimen de premier ordre.

La société Alliance et gestion commerciale, née en 1955 dans la bonne ville de Mâcon, se spécialisa d'abord dans la location de wagons-citernes. Elle se consacra ensuite à la fabrication de modules préconstruits, composés d'une ossature métallique supportant des panneaux en composite et de la matière isolante, destinés à héberger les ouvriers du bâtiment.

Les illustres bungalows Algeco étaient nés - le premier s'appelait "Le Gaulois" - et ils ne tardèrent pas à marquer le territoire des chantiers urbains qui traînent en longueur, des baraquements provisoires qui s'éternisent et des zones industrielles défraîchies. En France, on en recense plus de 100 000.

 

Au pire, la cabane en Algeco sur-taguée évoque une ambiance un peu glauque. Au mieux, elle nourrit les plaisanteries faciles. "Alors, il avance, ton Algeco ?", lance-t-on ironiquement à un ami pour avoir des nouvelles de la maison qu'il se fait construire. Cette marque devenue générique évoque une forme (parallélépipède percé de chiches fenêtres portant barreaux), mais aussi une matière (on parle d'une casemate "en Algeco") et un concept : celui de la préfabrication bas de gamme poussée à l'extrême.

 

CONSTRUCTIONS EN LEGO

Algeco, morne plaine ? Il faut voir. L'icône du BTP a bien caché son jeu. Aujourd'hui, elle est devenue l'unité de base des constructions en Lego qui composent nombre de bâtiments modernes, pas plus moches que les réalisations en béton. Sans toujours le savoir, nous amenons nos enfants dans des écoles, travaillons dans des locaux ou dormons dans des hôtels constitués d'emboîtements de modules Algeco.

Florissante (son chiffre d'affaires est passé de 142 à 395 millions d'euros entre 1994 et 2002 pour un confortable résultat net de 32 millions d'euros), la société Algeco, devenue filiale du groupe allemand TUI, est cotée en Bourse et ne réalise plus qu'un tiers de son activité en louant des cabanes de chantier.

Son principal métier, désormais, consiste à fournir des caissons d'environ vingt mètres carrés afin de réaliser des constructions pérennes. Parmi ses dernières réalisations figurent un centre administratif à Saint-Nazaire, un lycée à Versailles, un hôtel pour Nouvelles Frontières en Grèce, un gymnase ainsi qu'une crèche en Espagne, les cabines d'un paquebot de luxe, des ensembles de bureaux pour plusieurs entreprises, et même une prison à New York.

Certains collèges Algeco apparaissent assez sinistres mais la plupart des réalisations ne sont pas vilaines, quelquefois assez réussies. Les parois extérieures sont souvent recouvertes de bois, de verre ou d'aluminium. A l'intérieur, patios, éclairages et câblage bureautique sont déjà prévus.

 

Les structures modulaires ne reviennent pas moins cher que les constructions classiques, mais elles présentent le double avantage d'être assemblées dans des délais plus courts, moins aléatoires, et, surtout, de pouvoir se redéployer.

Généralement loué, un bâtiment en "kit" s'agrandit, se réduit et déménage si nécessaire vers un autre lieu. Plusieurs fabricants d'électronique (Gemplus ou STMicro) ont ainsi composé des établissements facilement adaptables aux aléas de la conjoncture. La construction en modules peut aussi offrir de la souplesse pour varier les capacités d'accueil des écoles selon l'évolution de la démographie scolaire.

La plupart des McDonald's des périphéries sont des assemblages Algeco, livrés avec tables et banquettes prémontés. "Nous allons dans le sens de l'histoire, assure Bertrand Quenot, directeur des constructions modulaires de la société. Les entreprises cherchent surtout à éviter les investissements immobiliers lourds, qui les engagent pour des années, alors que l'avenir n'est lisible qu'à moyen terme."

 

ESPACE À LA CARTE

Cette percée du préfabriqué dans l'immobilier professionnel a fini par attirer l'attention des architectes. "Les entreprises deviennent aussi nomades que leurs cadres, observe le consultant François Bellanger (Transit-City). La vision de l'habitat modulable, née dans les années 1960 mais tombée dans l'oubli, réapparaît et commence à secouer les milieux très conventionnels de l'architecture et du bâtiment. Le secteur du logement va forcément s'y intéresser."

L'artiste plasticien Alain Bublex, qui imagine une sorte d'Algeco City - maillage d'immeubles prolongés et reliés par des constructions démontables -, assure que "l'habitat à géométrie variable correspond à des aspirations que l'on voit émerger, notamment, parmi les trentenaires".

 

Flattée par tant d'intérêt, l'entreprise fait les yeux doux aux offices HLM et se verrait bien participer aux opérations de reconversion de l'habitat, trop vertical, de certaines banlieues. Ainsi a-t-elle proposé aux élèves de l'école Camondo et de l'Ecole d'architecture Paris-Malaquais de s'interroger sur les possibles applications du parallélépipède Ageco "en tant que matière première constructive". Tout un programme.

Parmi les propositions, on relève pêle-mêle un "Algeco sacré" (une mosquée à Paris, "ouverte sur la rue"), un "Algeco de luxe" (un hall d'exposition pour grandes marques utilisant des modules de base "customisés" mis en valeur par une façade en verre), une "couche habitée supplémentaire" sur les toits d'immeubles anciens ou un "pavillon Algeco" offrant une répartition de l'espace à la carte.

Encore plus audacieux, l'immeuble flexible se présente comme une structure sur laquelle se greffent des modules parallélépipédiques "dans une cohabitation esthétique et fonctionnelle heureuse".

 

De là à imaginer un engouement pour la maison modulaire, il y a un pas que l'on ne saurait franchir. "Notre nom continue d'incarner la baraque de chantier, admet Olivier Quenot. Dans une entreprise, l'annonce d'un emménagement dans une structure Algeco n'est pas accueillie comme une bonne nouvelle par les salariés. Il faut faire avec."

Jean-Michel Normand

 

ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 02.07.03
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Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Monde 2003

 

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